Dans les rouages de la firme

Qui n’a jamais vu un John Grisham en librairie ? Cet auteur est un véritable phénomène (ses ventes aux Etats-Unis se comptent en millions d’exemplaires) faisant de lui l’un des auteurs les plus lus dans le monde. Grisham est américain et a exercé pendant 10 ans la profession d’avocat. C’est cette expérience qu’il met à profit en rédigeant des romans sur le monde judiciaire. Cet auteur m’a été conseillé à plusieurs reprises et, pour commencer, j’ai choisi La Firme, son deuxième roman publié en 1991 (adapté au cinéma par Sidney Pollack).

L’histoire se déroule à Memphis, principalement dans les bureaux d’un cabinet d’avocats très secret, Bendini, Lambert & Locke. Mitch McDeere, jeune avocat prometteur ayant fini troisième de sa promotion, est emballé par l’offre faite par le cabinet. Il faut dire que les avantages et les perspectives d’évolution sont alléchants. Dès le départ, Mitch croule sous les dossiers et doit, en même temps, finir de préparer son examen au barreau. Il accumule rapidement les heures supplémentaires, un mal nécessaire à son intégration et à sa réussite (facturer des heures devient vite son obsession).

Le Rat de Librairie_La Firme_John Grisham_2015

Sans s’en rendre compte, Mitch prend une direction qu’il n’avait pas prévue et, bien entendu, son couple commence à battre de l’aile. Il va se réveiller après le décès de deux de ses collègues lors d’une explosion de bateau aux Iles Caïman (supposée accidentelle). Le jeune avocat commence à réaliser que la firme n’est finalement pas celle qui croyait et va vite découvrir ce qui se cache réellement derrière la firme Bendini, Lambert & Locke. Il va également nouer des relations de plus en plus étroites avec le FBI. Il va prendre des risques considérables mais sa détermination est sans faille : il veut à tout prix coincer cette firme et ceux qui tirent les ficelles.

Pour mon premier Grisham, je n’ai pas été déçue ! J’aime les livres qui nous emmènent dans les coulisses peu reluisants d’une organisation ou d’un groupe mafieux. L’auteur nous offre une histoire incroyable, au premier abord, mais dont le réalisme nous faire prendre conscience que cela pourrait se passer n’importe où (je dirais même que nous n’avons pas besoin de preuves pour savoir que cela se passe déjà…). C’est pour cela que j’aime les romans policiers, ils nous déroutent, nous font parfois peur, mais leur réalisme fait que le suspense est à son comble du début à la fin. Surtout dans le cas de Grisham : il a vu pendant 10 ans le monde qu’il utilise dans ses romans.

Dans La Firme, le suspense n’est pas tellement sur la fin en elle-même, sur ce point, je n’ai pas été tellement surprise, mais plutôt sur le déroulé et l’enchaînement. Il y a des livres que l’on n’arrive pas à lâcher, des livres pour lesquels nous acceptons de nous coucher tard (« tant pis si j’arrive crevée au bureau demain »)… Celui-ci rentre dans cette catégorie. J’en ai lu d’autres depuis, dont un (qui n’est pas un Grisham) que j’ai encore eu plus de mal à lâcher, cela fera l’objet d’un autre post. En attendant, je vous conseille vivement La Firme et que celles et ceux qui ont vu le film n’hésitent pas à me donner leur avis (pour le moment, il ne me donne pas envie mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis).

Ce que dit la 4e de couv :

Son attaché-case à la main, un jeune homme court à perdre haleine dans les rues de Memphis. Il s’appelle Mitch McDeere : troisième de sa promotion en droit à Harvard, il a surpris tout le monde en choisissant la firme Bendini, Lambert & Locke. Ce très confidentiel cabinet de Memphis a su, par des arguments irrésistibles, s’assurer sa collaboration. Alors vers quel contrat mirifique notre brillant juriste est-il en train de se ruer, au point d’en oublier la gravité nécessaire à la profession ?

Mitch a une excellente raison pour courir ainsi : sauver sa vie.

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